Après que des articles dans les médias russes ont prétendu que Google cédait aux exigences de la Russie et allait stocker les données de ses utilisateurs russes sur des serveurs à l'intérieur du pays, les représentants de Google ont démenti ces affirmations et déclaré à Global Voices que ces informations étaient “inexactes”.
La semaine dernière, l'agence d'information RBC avait rapporté que Google aurait accepté de se conformer à la loi russe de rétention des données et aurait déjà transféré certaines de ses installations d'hébergement de données vers des data centers sur le sol russe. RBC indiquait que ceci avait été révélé à une conférence organisée fin mars par le Ministère russe des Communications, de laquelle RBC était en mesure de fournir une transcription. RBC rapportait que Rostelecom, un des principaux opérateurs russes de télécommunications, se disait par la voix d'un représentant retenu par Google pour stocker ses données dans une “installation haute sécurité de serveurs de data étroitement liée à l'Etat”. Rostelecom s'est ensuite refusé à tout commentaire.
Global Voices a contacté des membres du service chargé des politiques de Google pour s'enquérir de ces affirmations. Leur réponse : ces informations d'un stockage par Google des données utilisateurs en Russie sont “inexactes”, mais ils n'ont donné aucun détail sur la réaction de Google ni les actions au regard de la loi de rétention des données ou ses exigences.
Le démenti par Google d'une collaboration avec les autorités russes suit de près les informations sur l'accord d'autres compagnies, comme eBay et PayPal, pour commencer à héberger en Russie des données d'utilisateurs russes, comme le rend obligatoire la nouvelle loi de rétention des données qui entrera en vigueur à partir du 1er septembre 2015.
Si les sources de RBC ont déformé les intentions de Google dans cette affaire, cela laisse beaucoup de questions sans réponse. Pourquoi ? A qui cela profite-t-il ? La Russie veut certainement que sa nouvelle législation soit reconnue par les compagnies internationales de l'Internet qui travaillent en Russie, et avoir un acteur de l'importance de Google de leur côté est un avantage indubitable. En revanche, prétendre que Google consent aux exigences de rapatriement des données alors que ce n'est pas le cas ne sert personne : cela ne ferait que rendre plus désespérée la quête des autorités russes d'un contrôle accru des activités des internautes russes.
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