Le 8 Juin, le Président Costa Ricain Oscar Arias a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Taiwan et le début de ces mêmes relations avec la Chine [es]. Cette rupture de 60 ans de rapports diplomatiques [es] a généré plusieurs critiques et mais aussi des accolades. Législateurs, blogues, presse [es] etc. ont tous commenté.
Qu'a gagné le Costa Rica en reconnaissant Taiwan? Pour certains, de l'argent. Pendant plusieurs années Taiwan a maintenu des relations étroites avec les pays Latino-Américains et a offert cadeaux, prêts avantageux, dons etc. On ne peut pas prétendre que le Costa Rica et les 24 autres pays prenaient part à ces rapports pour des raisons morales. De même, on ne peut pas dire que le pays soit ingrat pour cette relation basée sur ses intérêts plutôt que sur sa conviction.
Certains blogues Costa Ricains ont commenté et la majorité s'est prononcée contre la décision, comme par exemple le blogue La Suiza Centroamericana [es]:
Y nos ha confirmado sin ambages que hemos entrado de manera decidida y definitiva en la era de la prostitución diplomática…Nuestra relación con Taiwán no estaba bien planteada porque se basaba en las dádivas y no en los principios fundamentales compartidos.
Et il a été confirmé, sans ambages, que nous sommes entrés de façon décidée et définitive dans l'ère de la prostitution diplomatique … Notre rapport avec Taiwan n'était pas suffisamment établi parce qu'il était basé sur des faveurs et non sur des principes en commun.
On peut se demander si le rapport entre le Costa Rica et Taiwan était sain ou s'il était pleinement un mariage d'intérêt. Bien sûr les deux pays ont en commun des principes comme la démocratie, le droit de la parole mais quelle en est vraiment l'importance?
Juan Carlos Hidalgo [es] écrit:
Considero totalmente imprudente y bastante perjudicial la decisión del gobierno de cortar relaciones diplomáticas…Costa Rica siempre ha ‘rajado’ de ser un país promotor de los derechos humanos y la libertad. ¿Cómo se justifica romper relaciones con una de las pocas democracias consolidadas del Este Asiático a cambio de un régimen represivo y violador de las libertades civiles más básicas como lo es China?
Je crois la décision de rupture complètement imprudente et très dangereuse… Le Costa Rica a toujours fait un effort pour être un pays qui encourage les droits de l'homme et la liberté. Comment peut-on justifier la rupture d'avec l'une des démocraties les plus consolidées de l'Asie de l'Est pour nouer avec un régime de répression, violateur de libertés civiles de base comme la Chine?
Il y a d'autres blogues qui supportent entièrement la décision, comme par exemple Fusil de Chispas [es] qui écrit:
El comercio y las puertas que se abren con la voraz economía China, se me hacen mucho más beneficiosas potencialmente, que el costo afectivo que parece tener el a otra cosa mariposa, en este momento específico
La voracité économique de la Chine lui ouvre les portes et le commerce et je crois que ceci est à la longue beaucoup plus bénéfique que le coût sentimental de la rupture. Vive la nouveauté.
“Une décision aussi transcendante se fait dans la diplomatie discrète. Nous avons été aussi transparents que le permettent les circonstances,” explique le président Oscar Arias quand on lui demande pourquoi les négotiations étaient secrètes. Maintenant le pays peut être ouvert à un marché qui contient 20% de la population mondiale (1.3 milliards de personnes), une opportunité de taille qui peut faire du bien au pays [es].
Roy Rojas
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