Qui aurait cru que la guerre civile du Liban, qui éclata en 1975 après le massacre d'Aïn el-Rammaneh [en anglais] et fit rage jusqu'en octobre 1990 lorsque l'armée syrienne prit le contrôle du palais présidentiel de Baabda, causerait la mort de plus de 150.000 personnes, la disparition de 20.000 et le déplacement de centaines de milliers de Libanais de toutes religions et classes sociales.
Des familles ont été réduites à parcourir le pays en quête d'information sur le sort de leurs enfants. Après la fin de la guerre, la commission installée pour enquêter sur le devenir des disparus a concentré son travail sur la prise de conscience par les pouvoirs publics et les associations de la société civile du problème des personnes disparues et enlevées, en organisant des manifestations devant les bureaux des Nations Unies et des organisations de droits de l'homme.
Des enlèvements récents, exécutés depuis l'éclatement de la révolution syrienne ont ressuscité la menace continuelle du kidnapping et relancé l'attention sur la question des disparus du Liban.
Parmi ces enlèvements récents, il y a celui du Syrien Shably al-Aisee d'Aley au Liban l'an dernier (on ignore toujours où il se trouve) ; celui au Liban de trois activistes syriens qui s'étaient rendus aux autorités syriennes ; et celui de 11 Libanais dans le nord de la Syrie fin mai 2012.
Les militants des droits humains ont répliqué à ces événements en écrivant des articles sur leurs blogs personnels et les sites de réseaux sociaux, pour jeter un nouvel éclairage sur la question, et ils travaillent en partenariat avec la commission des disparus, qui fait actuellement campagne avec de nouveaux outils et techniques dans la rue libanaise et syrienne aussi bien qu'en ligne.

Les disparus : leur sort dépend de la proposition de loi. “Responsabilité”. Avec permission
Dans le cadre de la campagne de solidarité, les familles de disparus et enlevés ont écrit [en arabe] ‘un message à Widad Halmani : the eye resists the awl (‘l'oeil résiste à l'alène’)’ sur le blog “Responsabilité”, le magazine en ligne de la campagne nationale de poursuite des criminels de la guerre civile :
L'entretien avec Widad Halmani a été diffusé dans l'émission “visite spéciale”, d'Al Jazeera, qui a examiné le projet de “loi sur les personnes disparues et enlevées” rédigé en ce moment en coordination avec des associations de la société civile qui espèrent la voir adoptée par les autorités de la société civile.
Sur Twitter, Nadine Bekdache a écrit [en arabe] :

L'amnistie générale : elle absout les criminels et condamne les gens. Nadine Bekdache sur Twitter @NadineBek. Avec sa permission
Les familles de victimes continuent à se battre pour leur droit à savoir ce qui est arrivé à leurs enfants, pas seulement ceux encore en vie mais aussi les morts. Ils poursuivent aussi la lutte pour la reconnaissance des survivants de la guerre dans la société en général.
Le blog “murs de Beyrouth” écrit ceci [en arabe] :
3 commentaires
Un livre “Le Déplacé” vient de paraître en France. Il parle des massacres entre communautés durant la guerre civile du Liban et du problème des personnes déplacées.
On peut en savoir plus en consultant le site de l’auteur où figurent des documents, des témoignages et des photos.
Adresse du site : denis-langlois.fr