Lorsque critiquer quelque chose devient banal, les gens se tournent vers le sarcasme, et Internet accélère sensiblement ce processus. Plus tôt ce mois-ci, de nombreux internautes ont réagit aux images de leaders mondiaux à la marche parisienne contre le terrorisme par une vague de critique et de memes visant à exprimer leurs sentiments de colère, de frustration et de désaveux.
La participation de plus de 40 chefs d’Etat s’est tenue dans une zone séparée des manifestants ordinaires. Nombre des dignitaires présents venaient de pays ayant leurs propres problèmes de droits de l’homme et de terrorisme. Ajoutez à cela la fureur du public à la suite des attaques perpétrées contre le journal satirique Charlie Hebdo et un supermarché cacher qui ont coûté la vie à 17 personnes, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi l’ambiance en ligne s’est vraiment tendue.
Depuis Ramallah en Palestine, Ahmad Al-Nimer suggère des visages, qui selon lui manquaient à la marche parisienne, tel Joseph Staline, Adolf Hitler, Mouammar Kadhafi, et le chef suprême de la Corée du Nord Kim Jong-Un.
Here try to swallow this satire. The missing faces in today's #ParisMarch pic.twitter.com/qNyZhoaaDT
— Ⓐhmad (@ANimer) January 11, 2015
Tiens, essaye d'avaler cette satire-là. Les visages manquant aujourd'hui à la #ParisMarch pic.twitter.com/qNyZhoaaDT
Publiant sur Facebook, Ziad Khilleh partage un peu d’humour syrien en suggérant que les seules marches légitimes du point de vue des officiels syriens sont probablement celles à la gloire du dictateur syrien Bachar Al-Assad. Après tout, quelles autres marches pourraient être possibles, même à Paris ?
Sherif Azer imagine le président déchu égyptien Hosni Moubarak en avant de la marche saluant la foule :
Le fait que beaucoup de ces dirigeants soient eux-mêmes suspectés de commettre des actes de terrorisme et divers autres crimes n’a pas échappé aux internautes.
Sur des photographies en plan large de la marche de Paris et du cortège des dirigeants mondiaux, la démarcation entre les politiciens et les gens ordinaires apparaissait clairement :
Si les politiciens apprenaient l'existence de ces memes inspirés de leur « participation » à la marche de Paris, personne ne sait trop ce qu’ils pourraient en penser.